Soit par habitude, soit par manque d’introspection ou encore par manque de connaissances, les gestionnaires font parfois face à des façons d’être et de faire qui freinent l’atteinte des résultats.
Ça peut venir de la culture de l’organisation, des traits de personnalité des collègues et employés ou même des vôtres! Ce qui est à retenir c’est qu’il est autant essentiel de prendre conscience des habitudes qui vous propulsent de l’avant que celles qui vous freinent dans votre développement professionnel et personnel.
J’ai donc pensé vous rappeler certaines façons d’être et de faire que vous tolérez et qui sont peut-être tellement présentes au sein de votre organisation que vous ne vous en rendez même plus compte, et qui créent un préjudice à une saine gestion.
1. Ne voir que les problèmes et non les solutions : il est tellement facile de chialer et de râler sur ce qui nous irrite! Mais à quel point contribuez-vous à régler ces irritants? Quels sont vos réflexes face aux défis et aux problèmes : faire partie du problème ou de la solution? Un examen de conscience s’impose vivement ici, car à titre de leader, vous modelez votre entourage de façon constante.
2. Rester dans ses peurs et ses croyances limitatives : est-ce que vous ou votre organisation carburez à la peur et aux pires scénarios? Quels sentiments et attentes ces états d’esprit amènent sur l’esprit d’équipe? Comment faire évoluer vos ressources humaines si les seules options possibles sont pour vous des erreurs et des échecs à venir? Développez le réflexe d’explorer les différentes options de résultats possibles pour chaque défi et vous deviendrez inspirant plutôt que décourageant.
3. Maintenir le statu quo : à force de faire du « sur place » vous vous ferez dépasser. Le statu quo est une stratégie à court terme. À long terme, ça frustre, ça démobilise, ça tue la créativité et l’engagement et ça empêche la propulsion vers l’avant. Votre zone de confort deviendra invariablement votre zone d’inconfort éventuellement. Soyez un vrai leader et osez prendre les décisions difficiles pour faire avancer votre mission, votre équipe et votre organisation.
4. Éviter d’écouter les symptômes : vous entendez les employés être insatisfaits de certaines procédures? De leur supérieur immédiat? De la lenteur des processus? Jouer à l’autruche peut coûter cher en démobilisation, en manque de respect et de crédibilité, en désengagement et en perte de bons employés. Comment pourriez-vous être réceptif à ce qui viendrait peut-être vous déstabiliser? Comment faire la part entre récriminations et critiques constructives? Qu’est-ce qui vous permettrait d’être réellement à l’écoute des symptômes précurseurs d’irritants supplémentaires et de rester confiant dans cette saine pratique de gestion?
5. Garder les employés dans le noir : vous pensez éviter des débordements d’émotions et des questions en les maintenant dans l’ignorance? Vous vous trompez royalement : c’est en tenant les employés à l’écart que vous allez créer de l’incertitude et que vous laisserez place à un tas de perceptions et de présomptions. Apprenez à être transparent, authentique, vulnérable; vos employés reconnaîtrons ainsi votre humanité et vos défis et comprendront davantage votre vision, vos lignes directrices, vos actions ou vos inactions.
6. L’excuse du manque de temps : à la base de ce défi, ce n’est jamais le temps qui manque, mais bien la vision, la planification et l’organisation. Et j’ajouterais une surabondance d’objectifs, de priorités et de résultats à atteindre dans des espaces de temps trop restreints! Quelles sont vos mesures d’évaluation des étapes et des tâches à faire dans vos projets? Comment mesurez-vous l’efficacité et les talents de vos ressources humaines dans l’avancement des dossiers et dans l’atteinte des résultats? Qu’est-ce qui est à l’origine des manques et des échecs dans les échéanciers? Assurez-vous d’aller à la source et de poser les bonnes questions!
7. Ne pas vouloir se remettre en question : si vous ne le faites pas pour vous-mêmes ce seront vos employés, vos collègues et la direction qui le feront pour vous! Qu’est-ce qui vous empêche d’être complètement authentique et honnête avec vous? Vos peurs et vos croyances? Elles vous coûtent trop cher pour continuer à les laisser diriger votre vie, il est temps de changer de stratégie. Qu’est-ce qui se passerait réellement si vous étiez totalement honnête face à vos compétences, votre expertise, vos habitudes et votre savoir-être? Comment pouvez-vous demander à vos employés ou à votre organisation de changer des choses si vous-mêmes ne le faites pas?
8. Laisser trainer les irritants : je répète souvent à mes clients, ce qui traine draine. Et si vous laissez trainer les situations de peur de ne savoir comment les aborder et les régler, de peur de froisser quelqu’un dans le processus, ou par « manque de temps », vous contribuez à amplifier ces situations. Vous voilà en responsabilité partagée avec la cause de la situation et vous voilà imputable des résultats. Vous voulez que votre gestion quotidienne soit plus simple et facile? Comment pourriez-vous solidifier vos muscles de courage et de compétences face à ces irritants? Qui pourrait vous aider? Quand vous engagerez-vous à passer à l’action?
Exercice du coach : je vous invite à faire un examen d’auto-conscience et à cibler le thème qui pourrait le plus vous propulser dans un sentiment de confiance, de fierté et d’évolution comme gestionnaire-leader. Demandez de l’aide pour développer vos forces ou encore, soyez celui qui aidera un employé ou un collègue dans le développement d’un de ces thèmes. Vous en ressortirez doublement grandi!
Faites-vous confiance et osez faire des choix difficiles!
Chaleureusement,
Chantal
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