À ce temps-ci de l’année, j’entends souvent mes clients gestionnaires me partager « tirer de la patte » et se sentir un peu à bout de souffle et les vacances estivales sont encore loin.
La première question que je pose dans ces conversations est : est-ce que votre planification annuelle comprend différents moments d’arrêt dans l’année mis à part vos vacances de Noël et d’été? Et j’ai habituellement droit à un silence ou à des « Euh…. ». Comme si cette idée était saugrenue ou ne faisait pas partie des scénarios possibles en début d’année.
Je l’ai déjà partagé dans des blogues passés et dans mon livre « Osez, transformez, célébrez! » mais je crois bon de le rappeler aujourd’hui : une équipe d’ingénieurs industriels ont découvert que nous sommes fonctionnels de façon optimale les trois premiers mois de l’année et pour continuer de l’être, il nous faut prendre un moment d’arrêt à chaque trois mois (quelques jours consécutifs, voire une semaine de vacances ou un long week-end de 4 jours) et COMPLÈTEMENT décrocher pour faire le vide et le plein.
Si nous poursuivons notre marathon annuel sans prendre de pause après trois mois, notre taux de productivité et de rendement diminue à 75% de nos possibilités. Après six mois sans pause, ce taux diminue à 50% et si nous ne prenons aucun moment de pause, nous fonctionnons à seulement 25% de notre potentiel pour les derniers trois mois de l’année.
En regardant votre dernière année, à combien estimez-vous être à votre plein rendement actuellement?
Je m’adresse à vous tous et spécialement à ceux qui dirigent des employés et des projets : si vous résistez à vous absenter quelques jours pour un soi-disant « je ne peux pas m’absenter, ils ont besoin de moi! », je vous invite fortement à vous arrêter et à vous demander à qui vous rendez vraiment service lorsque vous êtes à 75% ou à 50% de votre plein potentiel?
Lorsque nos réserves d’énergie sont en train de se vider nous devenons : impatient, irritable, plus facilement colérique, plus vulnérable, nous donnons plus d’emphase aux embûches et tout nous paraît plus gros, plus lourd et plus lent que d’habitude car notre lecture des événements est distortionnée. Bref, ce n’est plus réellement vous qui avez le volant de la gestion de votre quotidien mais bien votre « Drama Queen » intérieure.
Voulez-vous vraiment faire « payer votre facture » aux autres car vous n’osez pas planifier quelques journées de congé pour prendre soin de vous? Si vous n’êtes pas encore convaincu, faites un petit sondage auprès de votre entourage et demandez-leur de vous partager ce qu’ils voient, entendent et observent chez votre personne et sur vos résultats lorsque vos réserves sont en déficit! Je vous mets au défi de le faire dans le but de vous positionner à partir de maintenant face à votre responsabilité de prendre extrêmement soin de vous 🙂
Défi du coach :
- Planifiez immédiatement quelques jours de congé d’ici les 3 prochaines semaines si vous vous reconnaissez dans ce blogue.
- Planifiez ce que vous avez à déléguer pour quitter la tête et le cœur léger : un rappel que la perfection n’existe pas alors allez-y mollo avec vos attentes face au travail exécuté durant votre absence.
- Si vous hésitez encore, en pensant vous sentir coupable ou irremplaçable, vous devez vraiment investiguer à savoir ce qui vous retient tant au travail et quel est le réel rapport que vous entretenez face au travail dans votre vie.
- Commencez à observer dans quelles autres sphères de votre vie vous avez besoin d’intégrer plus de souplesse afin de vous donner plus d’espace.
Je vous laisse avec cette citation d’une coach américaine auprès de qui j’ai eu le privilège d’évoluer. Elle est en anglais mais je crois qu’elle est assez facile à décoder :
« Each aspect within us needs understanding and compassion. If we are unwilling to give it to ourselves how can we expect the world to give it to us? As we are, so is the Universe. » – Debbie Ford
Bonne inspiration et sur ce, passez une superbe semaine!
Chaleureusement,
Chantal