Ce n’est pas le premier réflexe de demander aux personnes qui se présentent en entrevue pour un rôle de gestionnaire s’ils aiment les humains. C’est très rare qu’on aborde le sujet de l’estime que l’on porte aux humains. Pourtant, à 90% du temps, les responsabilités du gestionnaire, du dirigeant, de l’entrepreneur ou du chef d’équipe touchent le relationnel, la communication, l’influence, la confiance et l’engagement.
Qu’est-ce qui fait que les gens sous votre gouverne ou supervision vous seront loyaux? Qu’ils seront inspirés, mobilisés et engagés dans leurs rôles et responsabilités? Si vous êtes en mesure de créer une connexion émotionnelle positive avec eux. C’est ce qui amène la confiance, l’ouverture, le dépassement de soi.
Si les humains vous tombent rapidement sur les nerfs ou si vous êtes un introverti axé sur les chiffres et la tâche, vos chances seront très minces de susciter l’ouverture, la confiance et l’adhésion à votre personnalité, votre vision, vos objectifs et vos attentes. Vous ne serez jamais considéré comme un leader.
Un rôle de gestionnaire-leader est constamment interpellé par l’humain. Vous avez la responsabilité d’en prendre soin, de les développer, de les influencer positivement, de les amener à vous faire confiance et à vous donner le meilleur d’eux. Et pour ce faire, il faut aimer. Aimer permet de comprendre ou de vouloir comprendre. D’être patient. D’écouter. D’avoir de l’empathie et de la compassion sans materner ni paterner. De croire en eux et de les mettre au défi positivement.
On peut presque dire que c’est un sacrifice…de soi, de sa générosité, de sa patience, de son énergie. Ça prend donc beaucoup d’amour, de soi et des autres, pour être en mesure de diriger, de gérer et de coacher dans le respect, la collaboration et la satisfaction.
Je lisais récemment que le mot sacrifice veut dire « rendre sacré ». Je trouve ça vraiment beau et tellement vrai…
Alors, quelles réflexions suscitent ce contenu pour le dirigeant en vous? Quelle place prend l’amour quand vous pensez à vos relations avec vos employés? Vos collègues? Votre environnement? Vos clients? Vos collaborateurs et fournisseurs?
Il n’est pas donné à tous d’aimer et surtout pas avec la même intensité. Et on pourrait aussi ressentir que certains sont moins aimables que d’autres… Ceci dit, je parle ici d’amour universel, celui qui est au service d’une mission et d’un rôle.
Gérer des humains c’est un privilège. C’est sacré. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Nous sommes rendus tellement loin de ces vérités que nous perdons de vue qu’un humain c’est complexe et que ses états émotionnels fluctuent régulièrement. Il faut du doigté pour gérer ce flux émotionnel. Il faut être soi-même solide et « guéri de ses bibittes intérieures » pour ne pas amplifier les situations avec ses propres peurs.
Si les émotions de vos employés sont un obstacle à votre bien-être de gestionnaire, vous n’êtes pas ou plus à la bonne place, ni dans le bon rôle ni avec les bonnes responsabilités.
Avec les défis actuels de main-d’œuvre et de rétention en milieu de travail, il est plus que jamais le moment de s’arrêter et de jeter un regard honnête et humble sur ses croyances et « patterns » de gestionnaire. C’est peut-être le temps d’un peu de ménage et de renouveau?
Je vous invite à vous donner un moment où vous déposer et faire un bilan de vos émotions et sentiments envers votre environnement, vos fonctions, les personnes qui vous entourent et celles sous votre responsabilité : que ressentez-vous, comment vous sentez-vous, quelles sont les émotions qui reviennent le plus souvent, etc. Ce sera un excellent point de départ!
Si vous souhaitez aller plus loin dans votre cheminement de dirigeant-gestionnaire-leader-coach, ma formation de deux jours, La Clinique de coaching®, revient les 8 et 9 mai prochains au Manoir de la Forêt et nous poursuivrons plus en profondeur cette conversation!
Nous vous enverrons les informations et le lien pour les inscriptions demain ☺.
Avec amour,
Chantal