Avec la pénurie de main-d’œuvre actuelle et le fait qu’elle s’accentuera dans les prochaines années, ce sujet est de la plus haute importance.
C’est une conversation que j’ai régulièrement avec mes clients car j’entends souvent que c’est un défi pour eux de savoir quand et comment le faire pour que leurs actions aient un impact positif et durable sur l’intégration et la rétention de leurs nouvelles ressources humaines.
Ce que j’observe constamment est qu’il y a un obstacle majeur à cette étape cruciale : le temps. Le manque de temps. En réalité, le temps et le manque de temps n’est JAMAIS la réelle raison… Ce sont plutôt les croyances liées au temps et aussi du fait que les gens mélangent le concept de temps avec celui de l’espace et de la priorité.
Il y en a beaucoup qui sont sur le « pilote automatique » et qui à chaque jour, répètent les mêmes actions jour après jour, sans se poser la question si ce qu’ils font est réellement efficace et réaliste, en fonction de l’espace qui leur est accordé dans une journée. Plus un gestionnaire en a « dans son assiette » et plus il aura la perception qu’il manque de temps.
Le défi est de s’arrêter pour se demander: quelles sont les réelles priorités pour aujourd’hui et quels seront les impacts à court et long terme si je ne mets pas ces priorités à l’agenda?
Préparer adéquatement et rigoureusement l’arrivée d’un nouvel employé est une PRIORITÉ et vous devez créer de l’ESPACE pour réussir à atteindre votre objectif d’intégration.
Imaginez que vous attendez la venue d’un nouvel enfant. Jamais il ne vous viendrait à l’idée de vous dire que lors de la journée de l’accouchement vous n’avez pas le temps de vous en occuper parce qu’il y a d’autres tâches à faire. Jamais vous ne penseriez que ce nouveau bébé n’a pas besoin de vous à son arrivée, ni le lendemain ou le surlendemain. Jamais vous ne le laisseriez dans les mains de vos autres enfants ou de vos voisins pour qu’ils voient à ses besoins et qu’ils prennent la responsabilité de l’éduquer car vous n’avez pas le temps ou que ce n’est pas dans vos priorités…
Alors pourquoi serait-ce différent avec l’arrivée d’un nouvel employé si votre besoin est qu’il soit performant et efficace rapidement et qu’il se sente chez lui dans votre entreprise/organisation?
Pourtant, c’est ce que j’entends et j’observe régulièrement. Ce n’est pas que l’intention n’y soit pas; les entrepreneurs et gestionnaires comprennent intellectuellement que c’est important et nécessaire de bien intégrer leurs nouveaux employés. Mais ils restent « pris » dans leurs habitudes d’avoir l’assiette pleine, de ne pas se préparer adéquatement, de ne pas préparer l’équipe suffisamment, de ne pas créer d’espace pour les prochaines semaines et mois (car ça prend de la constance et du maintien!) et en ne priorisant pas cette responsabilité première, ils sont déçus que le nouveau venu ne parvienne pas à être à la hauteur de leurs attentes et ce, rapidement.
J’ai vu souvent d’excellents nouveaux employés quitter après quelques semaines ou quelques mois car ils sentaient que leur nouvel employeur ou supérieur immédiat ne s’investissait pas suffisamment pour les ancrer dans leurs nouvelles fonctions ni de leur offrir les conditions idéales pour réussir. Et j’ai entendu souvent les employeurs critiquer la pauvre performance de nouveaux employés sans même penser de se regarder et de prendre la responsabilité de ces échecs.
Il est plus que temps pour certains de revoir leurs modes de fonctionnement et de prendre conscience que s’ils manquent le bateau, ces nouvelles ressources humaines ont maintenant l’embarras du choix pour se trouver un nouveau « carré de sable » où ils seront bien accueillis, bien guidés, bien entourés, bien soutenus et bien formés pour faire émerger la meilleure version d’eux.
Quelle serait donc votre prochaine étape pour réussir l’arrivée et l’intégration de vos nouveaux employés ?
Que devez-vous cesser de faire pour créer de l’espace et prioriser l’intégration de vos futurs employés ?
Qu’est-ce qui aura le plus d’impact positif et durable durant leur intégration ?
Bonne réflexion et avec beaucoup d’amour,
Chantal