Utilisez-vous souvent le mot « parfait » dans vos échanges? Par exemple, « Ce n’était pas parfait, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu…», « C’était presque parfait! », « Je ne suis pas parfait. », « Si ça pouvait être parfait… », etc. Peut-être vous y référez-vous inconsciemment, car la perfection reste tout de même une cible à atteindre dans nos mœurs et ça nous influence tous dans nos schémas de valeurs.
Quelles distinctions faites-vous entre l’excellence et la perfection? Et d’abord, quelle est votre définition personnelle de l’excellence? Et votre définition personnelle de la perfection? Il est important de savoir ce que ça représente pour vous, car ce sont vos points de repère, vos standards de production et vos unités de mesure.
Autre question : à quoi distingue-t-on les gens qui carburent à la perfection plutôt qu’à l’excellence?
Ces deux voies naviguent souvent en parallèle, mais elles ont des parcours très différents :
- La voie de l’excellence : l’intention de la voie de l’excellence est la responsabilité choisie de demeurer sur le parcours de l’évolution, de l’apprentissage, de l’humilité et la volonté de toujours devenir la meilleure version de soi-même (et non des autres). L’excellence nous nourrit positivement en cours de route et se mobilise à la fin du parcours pour nous permettre d’atteindre de nouveaux sommets. Elle a une vision globale et est flexible tout au long du parcours.
- La voie de la perfection : l’intention de la voie de la perfection est le désir d’être parfait, ou le plus parfait possible, selon nos propres standards de perfection (qui sont très élevés!) et/ou ceux de la société, pour être accepté, inclus et/ou reconnu. Les bonheurs sont souvent de courte durée. Le « juge interne » de la voie de la perfection parle fort et se fait un devoir de vous montrer tous les écueils, déceptions, erreurs et imprévus rencontrés sur le parcours. La déception vous guette, car vos attentes élevées sont toujours au rendez-vous. La quête ne s’arrête jamais…
Laquelle de ces voies vous semble la moins essoufflante? Moi aussi! Mais je crois que nous avons les deux pôles en nous et que nous empruntons tantôt une voie, tantôt l’autre. De par notre éducation et notre entourage, nous avons sans aucun doute été influencés à choisir automatiquement une voie ou une autre. Et nous avons tous à un moment donné voulu être « parfait » pour être aimés, reconnus et appréciés. Et qu’est-ce que ça nous a coûté? Probablement assez cher, et ce, à différents niveaux, personnel comme professionnel. C’est la voie de l’inquiétude, de l’angoisse et du désir de contrôler.
Dans un monde où la rapidité et la course à la performance font loi, il est plus qu’essentiel de savoir reconnaître ce que ça exige de carburer à la perfection plutôt qu’à l’excellence. Je ne dis pas que l’excellence ne demande pas d’efforts, car c’est plutôt le contraire, ça demande de la persévérance et du dévouement. Celui qui vise l’excellence ne dépense pas d’énergie à être parfait. Ça lui permet de s’investir ailleurs et surtout de récupérer mentalement tandis que celui qui vise la perfection le fait difficilement ou pas.
Si vous aspirez à devenir un leader authentique, inspirant et mobilisant je vous invite à évaluer ce qui motive vos actions et vos décisions : l’excellence ou la perfection?
Cette semaine, je vous invite tous à vous mettre au défi : que ferez-vous pour entraîner votre muscle de l’excellence?
Passez une semaine d’excellence!
Chaleureusement,
Chantal