Comment diminuer la résistance au changement?

J’entends souvent les gestionnaires me faire part de leurs frustrations quant à la résistance au changement de la part de leurs employés, de leurs collègues ou encore des décideurs de l’organisation.

Nombreux tests d’évaluations psychométriques ont prouvé qu’un peu plus de 50% de la population sera majoritairement insécurisée par le changement tandis que l’autre moitié sera plus naturellement ouverte à la nouveauté, à la variété et au progrès.

Remarquez que j’ai mentionné « insécurisés » et non réfractaires. Distinction hyper importante ici. La perception est que ces gens sont réfractaires mais il n’en est rien. Ce qu’il faut comprendre derrière cette perception c’est qu’il y a soudainement la présence d’un besoin non comblé pour la personne qui vit un changement et sur lequel elle n’a pas vraiment le contrôle. Et la conséquence d’un besoin non comblé est la génération d’émotions, et particulièrement dans ce cas-ci, la peur.

Pour les gens qui préfèrent et recherchent la stabilité, la sécurité, la routine, prévoir l’avenir et retenir que des options qui ont fait leurs preuves (± 54% de la population selon le DISC®), le changement devient une source de peurs, d’inquiétudes, de tracas, de démobilisation et ça ouvre tout grand la porte à une panoplie de perceptions négatives.

Alors la question que j’ai pour vous est : de quelle façon vous y prenez-vous lorsque vous désirez amener un changement au sein de votre organisation? Et habituellement, à quelles sortes de réactions et rétroactions faites-vous face? Vous sentez-vous favorablement accueilli, supporté et encouragé?

Que votre changement porte sur les procédures du quotidien, la gestion des ressources humaines ou votre culture d’entreprise, il est de votre responsabilité de développer vos habiletés de communicateur. Je dirais même plus, de raconteurs d’histoires!

Quelle est l’histoire derrière votre décision de changement? Qu’est-ce qui vous a mené à ces conclusions? Quelles ont été vos déclencheurs de réflexion et quelles émotions cette histoire vous ont fait vivre? Si vous aviez à la raconter à ceux qui doivent s’adapter à ce changement, comment leur transmettriez-vous?

Les histoires sont puissantes car elles font appel aux émotions. Les vôtres et celles de votre auditoire. Vous vous permettez ainsi d’être vulnérable, le temps de votre histoire – et votre auditoire le ressentira positivement car vous semblerez tout à coup plus accessible et plus humain. Les gens développent beaucoup plus rapidement une connexion émotionnelle lorsque l’histoire racontée touche leurs valeurs. Hors, nos émotions et nos valeurs affectent grandement notre processus décisionnel. Si votre intention est de contribuer humainement à votre équipe et à votre organisation, je vous invite à un moment d’introspection et de valider, de 1 à 10, à combien vous évaluer votre capacité à raconter les histoires qui font fondre les peurs comme neige au soleil…

Exercice du coach : une image est 60 000 fois plus puissante qu’un écrit. Quelles images et métaphores illustreraient bien l’histoire derrière le ou les changements que vous voudriez amener? Quelles valeurs y sont rattachées? Quels seront les besoins soudainement non comblés des gens impactés par le changement? Quelles images et métaphores viendraient véhiculer de façon puissante les bénéfices du changement que vous voulez apporter? Comment accompagnerez-vous votre monde tout au long de cette transition?

Rappelez-vous : il n’y a pas de gens réfractaires au changement, seulement des gens mal préparés à la nature du changement et à l’intégration de ce changement!

Bonne réflexion et inspiration!

Chaleureusement,

Chantal