Dans votre rôle de gestionnaire, à combien vous sentez-vous à l’aise (de 1 à 10) de faire part de vos besoins et de vos attentes à votre supérieur immédiat? En coaching mes clients me demandent souvent d’explorer cette avenue, car ils se sentent souvent inconfortables de le faire. Comme ce sujet est revenu souvent ces derniers temps, j’ai pensé bon d’aborder le sujet cette semaine.
C’est comme s’il y avait un tabou ou une croyance que ce n’est pas légitime pour un gestionnaire de faire des demandes à leur supérieur immédiat. C’est comme si, lorsque l’on devient gestionnaire, il n’est pas bien vu d’avoir des besoins de support, d’écoute, de coaching, de mentorat, d’entraide, etc. et que l’on doit rester dans la croyance que « je dois tout faire seul, sinon je serai perçu comme un faible ».
Il n’y a rien de plus faux dans ces énoncés! C’est tout le contraire : accepter un rôle de gestionnaire c’est d’accepter de nombreux nouveaux défis et d’être responsable de tout plein de nouveaux enjeux de ressources humaines et de gestion auxquels on ne s’attendait pas ou peu. Et vous croyez y arriver seul? Impossible. Votre patron fait partie de votre équipe. Il est « supposé » être la lumière, le guide, le visionnaire, l’inspiration, le réconfort, bref, un bras droit dans la création et l’atteinte des résultats pour lesquels vous êtes imputables.
La majorité des organisations sous-estime la courbe d’apprentissages auxquels les nouveaux gestionnaires font face à leur arrivée dans leur rôle. Et comme les directions en ont souvent plein leur assiette, il est facile de consacrer plus de temps à leurs dossiers qu’à ceux de leurs gestionnaires. Mais là est où le bât blesse c’est qu’ils assument souvent à tort que leurs gestionnaires (nouveaux et anciens) ont tout ce dont ils ont besoin pour bien jouer leur rôle. Et le silence de leurs gestionnaires perpétue cette croyance.
Idéalement, vous voulez vous préparer adéquatement pour verbaliser vos besoins :
- Clarifiez le ou les messages que vous voulez transmettre.
- Soyez concis, précis et en équilibre émotionnellement lorsque vous vous exprimez.
- Verbalisez les impacts de ces besoins nos comblés sur vous, votre rôle, votre imputabilité et sur votre équipe pour que votre patron ait une vue d’ensemble de votre réalité (il se peut que vous soyez très différents, parfois nous avons besoin de nous éduquer mutuellement sur nos besoins et attentes).
- Précisez ce que seront les bénéfices qui découleront du fait que votre patron soit conscient et réponde à ces besoins (totalement ou en partie; parfois simplement une petite amélioration peut faire une grande différence).
- Partagez de la façon dont vous aimeriez que vos besoins soient comblés, donnez des exemples concrets.
- Faites une entente sur les attentes qui viennent d’être partagées.
- Remerciez et reconnaissez votre patron dans le fait qu’il soit ouvert à vous entendre et à contribuer à votre développement et vos succès.
Exercice du coach : alors cette semaine chers gestionnaires, je vous invite à faire un constat et à valider vos besoins face à votre supérieur immédiat : avez-vous besoin de clarté? De direction? De validation? D’encouragement? De rétroaction? De conseils? De vous exprimer sur un sujet en particulier?
Que gagneriez-vous à développer le réflexe d’avoir ces conversations avec votre patron? Quels seraient les bénéfices pour vous, pour votre équipe, pour votre patron?
Passez une excellente semaine à l’écoute de vos besoins!
Chaleureusement,
Chantal
© Tous droits réservés. Ce texte a été créé et rédigé par Chantal Binet – Coach Inc. Si vous souhaitez le partager, nous vous demandons de le publier dans son intégralité et en totalité en citant sa source.