Diriger un projet, des employés ou des équipes demande une bonne dose de confiance en soi, une grande connaissance de ses forces et limites ainsi qu’un leadership fort et inspirant.
Et parfois, la ligne est mince entre diriger efficacement et diriger unilatéralement. Souvent, il y a une perception que celui qui dirige doit avoir toutes les réponses et les solutions aux défis et irritants rencontrés. Les siens et celui des autres. Cela met énormément de pression et de lourdeur sur les épaules du leader.
Avez-vous le réflexe de poser des questions ouvertes pour faire réfléchir les gens que vous dirigez? Avez-vous comme valeur profonde que les gens qui font partie de votre projet/équipe soient remplis de ressources et de connaissances sur lesquelles vous pouvez vous appuyer? Avez-vous comme philosophie de gestion que « seul je vais plus vite mais qu’ensemble on va plus loin » ?
Ou vous sentez plutôt que vous travaillez fort et dur pour avoir les réponses pour tous et que vous ramez souvent seul dans votre barque? Dans une semaine, combien souvent faites-vous appel aux talents, à l’intelligence et aux expériences de vos collègues, patrons, employés et clients pour aller plus loin? De 1 à 10, à combien vous sentez-vous à l’aise de demander de l’aide, des idées, des validations auprès de ces gens?
Un leader de projet et d’équipe se doit de développer son muscle de la collaboration s’il veut atteindre ses objectifs efficacement et plus rapidement. Personne n’est utile seul sur son île. Par contre, faire appel à la collaboration des pairs est créateur d’une multiplication de résultats! Et vous serez toujours agréablement surpris de découvrir toutes les richesses dont vous vous priviez avant de devenir un collaborateur efficace!
Que vous soyez dirigeant d’une très petite équipe ou d’une grande organisation ne change rien : les humains désirent contribuer, être fiers de leurs réalisations et s’accomplir brillamment sur le marché du travail. Ils ont besoin de donner un sens à leurs rôles et fonctions et connaître la différence qu’ils font dans leur quotidien. C’est ce qui les motive et nourrit leur niveau d’engagement envers leur supérieur immédiat et l’organisation pour laquelle ils s’investissent à chaque jour.
Trop souvent je remarque que les dirigeants mettent davantage le focus sur les tâches à exécuter et les résultats à atteindre, dans des échéanciers souvent trop courts, et cette pression fait en sorte qu’ils « oublient » d’être à l’écoute et de faire appel aux forces et talents présents autour d’eux. Ils croient que le travail sera mieux fait s’ils le font eux-mêmes et par cette fausse croyance, ils ne développent pas suffisamment le muscle de la collaboration dans leurs conversations et au sein de leurs réunions.
C’est une façon de penser. Mais imaginez si tous les dirigeants pensaient ainsi : on ne viendrait jamais à bout de développer une relève saine et forte de gestionnaires car on n’aurait cessé de capitaliser sur leurs ressources internes. Sans oublier que le message capté par cette future relève sera que l’organisation n’a pas vraiment besoin de leurs talents – et ils iront voir ailleurs éventuellement.
Exercice du coach :
Cette semaine, je vous invite donc à vous observer et à vérifier si vous avez tendance à tout diriger ou si vous faites naturellement appel à la collaboration. Soyez attentifs lorsque vous demandez à votre entourage de contribuer par leurs talents et leurs forces : comment se sont-ils comportés? Quelles émotions furent suscitées? Quels impacts cette collaboration a créé au sein de vos relations? Et sur votre charge de travail?
Un petit truc avant de vous quitter, rappelez-vous de « raconter l’histoire » si vous désirez susciter la collaboration d’une façon inspirante!
Bonne collaboration!
Chaleureusement,
Chantal