Comment gérez-vous les émotions de vos employés?

Lorsque j’étais gestionnaire, j’avais tendance à vouloir plaire et à éviter de décevoir mes employés. Bien sûr, cette stratégie était vouée à l’échec, car c’était une attente irréaliste. Lorsque nous sommes dans un rôle de gestion, une de nos responsabilités est d’avoir le courage de pendre des décisions qui font avancer l’organisation, mais qui ne sont pas toujours populaires au sein des troupes.

Dieu sait que j’en ai passé des moments à me morfondre et à être blessée par des réactions de certains membres de mon équipe! Avec le recul, que d’énergies dépensées sur quelque chose dont je n’avais pratiquement pas le contrôle! Je parle ici de la réaction émotive des autres.

Lorsque vous devez annoncer une décision difficile ou impopulaire, la seule chose sur laquelle vous avez du contrôle est la façon dont vous ferez cette annonce. Votre choix de mots, votre intonation, le moment et l’environnement choisis influenceront en partie la réception de votre message. C’est votre responsabilité à titre de gestionnaire et de leader de vous assurer que les meilleurs ingrédients seront au rendez-vous pour faciliter les impacts de vos messages et de vos décisions.

Cependant, la réaction des autres ne vous appartient pas. Nous avons tous des filtres qui nous empêchent parfois d’entendre objectivement ce qui ne nous convient pas sur le moment : nos expériences passées, notre historique relationnel avec les personnes impliquées, nos perceptions, nos croyances et nos présomptions. Vous n’êtes pas responsables des filtres de votre entourage, seulement des vôtres. D’où l’importance d’en être à l’écoute et de les reconnaître chez vous comme chez vos employés. C’est ce qui vous empêchera de tomber dans le jugement lorsque vous ferez face aux réactions émotives, car vous comprendrez que c’est humain et qu’il se passe souvent la même chose de votre côté lorsque vous êtes confrontés à une décision de l’organisation qui ne fait pas votre affaire.

L’image que j’amène souvent à mes clients est de ne pas mettre les émotions des autres dans leur « pack-sac ». Il est déjà rempli des vôtres alors il n’est pas nécessaire d’ajouter celles qui ne vous appartiennent pas! Il y a une différence entre être empathique et sympathique. Ce dernier étant le réflexe de vivre l’émotion de l’autre tandis que l’empathie est de comprendre ce que l’autre vit sans se l’approprier. Lorsque vous êtes dans la sympathie, vous perdez de vue votre rôle et la capacité d’aller de l’avant avec la vision, les valeurs et le courage managérial demandé par vos responsabilités.

Exercice du coach : quel genre de dirigeant êtes-vous : empathique ou sympathique? Quels sont vos réflexes lorsque vous êtes en présence d’un employé ou d’un collègue émotif? Quelles sont vos propres émotions face à ce genre de situations? Plus vous serez à l’aise avec les vôtres et vous comprendrez leurs messages, plus vous serez à l’aise avec les réactions des autres et vous cesserez de prendre le tout personnel. Leurs réactions parlent d’eux et non de vous. La prochaine fois que vous vivrez une telle situation, observez où vous mettez votre attention : votre inconfort, la réaction de l’autre, vos peurs, leurs peurs, votre intention, votre impuissance?

Les émotions sont remplies d’informations et sont une source inépuisable d’apprentissages! Cessez de les percevoir de façon négative et ramenez votre attention sur les messages sous-jacents qu’elle tente de vous dire. Vous y découvrirez que la situation est beaucoup plus facile à gérer que ce que vos filtres vous empêchaient de décoder.

Passez une excellente semaine et allégez votre pack-sac!

Chaleureusement,
Chantal

© Tous droits réservés. Ce texte a été créé et rédigé par Chantal Binet – Coach Inc. Si vous souhaitez le partager, nous vous demandons de le publier dans son intégralité et en totalité en citant sa source.