Une des grandes erreurs des gestionnaires

De 1 à 10, quel est votre réflexe à demander de l’aide dans vos fonctions? Comment vous sentez-vous lorsque vous le faites? Et comment vous sentez-vous lorsque vous en recevez?

À chaque formation que je donne en entreprise, j’observe un phénomène étrange… La majorité des gestionnaires ne sont pas à l’aise avec le fait de demander de l’aide et surtout, d’en recevoir. Il y a une croyance limitative très difficile à reprogrammer : ils sentent que c’est leur responsabilité de devoir se débrouiller seul et tout faire par eux-mêmes. C’est comme si demander de l’aide signifiait être faible ou reconnaître qu’ils ne sont pas assez compétents.

Pourtant, cette croyance limitative use et épuise ceux qui l’entretiennent. Si vous vous y reconnaissez, osez répondre honnêtement à cette question : qu’obtenez-vous réellement à ne pas demander de l’aide dans votre quotidien?

Un des rappels que je fais constamment aux gestionnaires est qu’il est normal et sain de ne pas tout savoir. D’abord, personne ne peut être le meilleur dans toutes les sphères de son mandat. C’est une attente irréaliste. Nous sommes un ensemble de forces ET de limites. Apprendre à demander de l’aide vous permet de rester centré et efficace dans vos forces et de faire avancer vos dossiers et vos projets. Donc de gagner du temps précieux, d’augmenter votre efficacité, votre rendement et votre sentiment de sérénité.

Ensuite, il est dangereux de croire que vous êtes les seuls à pouvoir livrer les résultats attendus. C’est souvent « l’excuse » que j’entends : « je suis le seul à pouvoir régler cette situation! ». Cette croyance est un piège, car elle ne vous permettra jamais d’évoluer dans votre rôle de leader et dans votre capacité à déléguer efficacement.

Finalement, la plus grande erreur entourant cette mauvaise habitude de penser que vous devez tout faire seul est de vous retrouver avec un rythme de travail effréné, un sentiment d’être en rattrapage constant, car submergé par tout ce qu’il y a à faire, d’être essoufflé et à bout de vos réserves, de ne pas être à la hauteur des attentes et avec le temps de développer la perception que vous n’êtes pas fait pour être gestionnaire. Beau cocktail pour se diriger vers un éventuel épuisement professionnel.

Apprendre à demander de l’aide à votre supérieur immédiat, vos collègues et vos employés changera votre vie! Vous découvrirez soudainement les talents et les ressources de votre entourage (que vous aviez probablement sous-estimé), les nombreux impacts sur votre qualité de vie et sur votre santé physique et mentale et un désir renouvelé d’être un leader inspirant pour votre équipe. Quel beau moyen simple de mobiliser et de participer au développement du plein potentiel de ses ressources humaines!

Exercice du coach : cette semaine, je vous invite à cibler un endroit dans votre vie où vous auriez besoin d’aide et de support. Ciblez qui serait le meilleur allié pour répondre à votre besoin et osez faire votre requête. Soyez précis, authentique et transparent dans votre besoin et partagez l’intention derrière cette demande pour que la personne saisisse bien le rôle qu’elle aura à jouer. Échangez ensuite sur les bénéfices qui en découleront pour vous deux. Cet exercice vaut autant pour votre vie personnelle que professionnelle. Peut-être êtes-vous bons à déléguer au travail, mais moins à la maison…

En 2015, prenez l’engagement envers vous-même de devenir votre meilleur allié et apprenez à choisir vos batailles!

Passez une excellente semaine et découvrez la puissance d’accepter de recevoir!

Chaleureusement,
Chantal

© Tous droits réservés. Ce texte a été créé et rédigé par Chantal Binet – Coach Inc. Si vous souhaitez le partager, nous vous demandons de le publier dans son intégralité et en totalité en citant sa source.